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Quelles étaient les principales causes d’abandon du traitement après trois et six mois de suivi ?
L’objectif de cette étude était d’évaluer le taux d’acceptation et le taux d’abandon du Priligy, premier médicament oral spécifiquement approuvé pour le traitement de l’éjaculation prématurée (EP).
Méthodes : Cent vingt hommes sexuellement actifs (âge moyen 40,3 ans, intervalle 18–63 ans) souffrant d’EP primaire ont été inclus dans une étude prospective de phase II. Chaque participant a bénéficié d’une anamnèse médicale et sexuelle complète, incluant la mesure du temps de latence éjaculatoire intravaginal (IELT), l’indice international de la fonction érectile (IIEF) et un examen physique complet. Tous ont reçu initialement du Priligy 30 mg à la demande ; en cas de réponse insuffisante, la dose a été augmentée à 60 mg après trois mois. Les évaluations ont eu lieu à 1, 3, 6 et 12 mois. Un questionnaire détaillé a recueilli les raisons spécifiques de l’arrêt éventuel du traitement.
Résultats : Vingt-quatre patients (20 %) ont choisi de ne pas débuter la thérapie. La principale raison était la crainte d’utiliser un médicament (50 %), suivie du coût du traitement (25 %). Quatre-vingt-seize patients (80 %) ont commencé le traitement, mais les taux d’abandon étaient élevés : 26 % après un mois, 42,7 % après trois mois, 18,7 % après six mois et 2 % après douze mois. Seuls 10,4 % poursuivaient la thérapie après un an. Les principales causes d’abandon étaient une efficacité jugée insuffisante (24,4 %), le coût (22,1 %), les effets indésirables (19,8 %), la perte d’intérêt sexuel (19,8 %) et l’absence perçue de bénéfice (13,9 %).
Conclusion : Un patient sur cinq souffrant d’EP primaire a refusé de commencer le traitement par Priligy, et près de 90 % de ceux qui l’ont initié l’ont interrompu avant un an. L’éjaculation prématurée est un trouble sexuel fréquent caractérisé par une latence éjaculatoire courte et un manque de contrôle, entraînant souvent une détresse psychologique. Des dysfonctionnements neurochimiques impliquant la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline sont considérés comme des causes biologiques possibles. Avant la dapoxétine, les traitements reposaient sur des antidépresseurs ISRS hors AMM, des anesthésiques locaux ou le tramadol, avec des taux d’abandon élevés. La Priligy constitue ainsi la première option orale approuvée pour les hommes de 18 à 64 ans souffrant d’EP, bien que la persistance au traitement demeure faible.
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Participants
Cent vingt hommes consécutifs présentant une éjaculation prématurée (EP) primaire et sollicitant une prise en charge médicale ont été inclus entre le 1er juillet et le 31 octobre 2009. À l’inclusion, chaque participant a répondu à une anamnèse médicale et sexuelle structurée (y compris le niveau d’études), a bénéficié d’un examen clinique complet, a rempli le domaine « fonction érectile » de l’IIEF (IIEF-EF) et a chronométré lui-même son temps de latence éjaculatoire intravaginal (IELT) pendant une période de rodage de 4 semaines, avec la consigne d’avoir au moins quatre rapports. Un test de Meares–Stamey a exclu une infection des voies génitales.
Les patients ont été stratifiés selon le niveau d’études (faible : enseignement primaire et/ou secondaire ; élevé : diplôme du secondaire et/ou universitaire), le statut relationnel (marié ; relation stable avec le même partenaire depuis ≥6 mois ; ou absence de relation stable) et les traitements antérieurs de l’éjaculation précoce. L’IELT a été défini comme l’intervalle entre l’intromission vaginale et le début de l’éjaculation intravaginale. L’EP primaire a été définie selon la Société Internationale de Médecine Sexuelle : éjaculation survenant toujours ou presque toujours avant ou dans la minute suivant la pénétration, incapacité persistante à retarder l’éjaculation lors de la plupart des pénétrations, et conséquences négatives personnelles (détresse, frustration et/ou évitement de l’intimité).
Critères d’inclusion
Étaient éligibles les sujets n’ayant jamais reçu de dapoxétine, âgés de >18 et <64 ans, avec un examen neurologique normal, sans autre trouble sexuel que l’EP primaire et sans trouble de l’Axe I du DSM-IV. Tous présentaient un test de Meares–Stamey négatif, n’avaient pas de cause organique d’EP (y compris anomalie anatomique) et montraient un score IIEF-EF basal normal (≥26). Les participants étaient en couple hétérosexuel sexuellement actif, sans antécédent ni usage actuel abusif d’alcool ou de drogues illicites, et sans pathologie contre-indiquant les ISRS. Aucune indemnisation n’a été versée et aucun autre traitement de l’EP n’a été proposé durant l’étude.
Protocole d’étude
Après les 4 semaines de rodage, la dapoxétine 30 mg à la demande (1–3 heures avant le rapport prévu) a été instaurée. En cas d’efficacité jugée insuffisante, une titration à 60 mg était autorisée après trois mois. Les patients pouvaient ensuite poursuivre le traitement à la demande ou l’interrompre. Des visites de suivi étaient programmées à 1, 3, 6 et 12 mois avec répétition de la mesure de l’IELT. Les patients ayant interrompu ont complété un questionnaire standardisé à choix multiples recensant les raisons spécifiques d’arrêt.
Critères de jugement principaux
Les critères principaux étaient l’acceptation du traitement par dapoxétine et les taux d’abandon chez les hommes consultant pour une EP primaire. Les variables secondaires étaient les motifs du refus initial et de l’interruption.
Analyses statistiques
Cette cohorte prospective a inclus en intention de traiter tout patient ayant pris au moins une dose de priligy. Les caractéristiques initiales des « poursuivants » versus « interrompants » ont été comparées par test t ou Wilcoxon–Mann–Whitney pour les variables continues et par test du chi-carré pour les variables catégorielles. L’ANOVA a comparé les moyennes d’IIEF-EF et d’IELT, avec ajustement de Bonferroni en post-hoc ; la taille d’effet (d de Cohen) a été calculée. Les différences entre groupes (patients ayant interrompu ou n’ayant pas accepté vs autres) ont été évaluées par ANOVA, test exact de Fisher ou chi-carré selon le cas. L’ANOVA a servi aux analyses univariées et le test du log-rank (Mantel–Cox) aux analyses multivariées. Les paramètres considérés étaient l’âge, le niveau d’études, le tabagisme et l’indice de masse corporelle. Le seuil de significativité bilatéral était fixé à P < 0,05. Les analyses ont été réalisées avec SPSS 11.5 pour Apple Macintosh (SPSS, Inc., Chicago, IL).
Résultats
Les caractéristiques initiales des 120 participants sont présentées dans le Tableau 1. Dans l’ensemble, les hommes souffrant d’éjaculation prématurée (EP) primaire étaient en bonne santé générale ; seuls 10,8 % présentaient une comorbidité médicale significative : trois cas de diabète de type 2, un infarctus du myocarde ancien, trois hypertrophies bénignes de la prostate, cinq hypertensions artérielles et un asthme atopique. Le temps moyen d’éjaculation intravaginale (IELT) auto-rapporté était de 0,9 minute (plage 0,5–1 minute). Tous avaient une fonction érectile normale (IIEF-EF moyen = 27).
Vingt-quatre patients (20 %) ont choisi de ne pas commencer la priligy. La crainte de prendre un médicament était la raison principale (50 %), suivie du coût du traitement (25 %). Quatre-vingt-seize hommes (80 %) ont initié le traitement. Après un mois, 25 (26 %) ont abandonné : 13 (52 %) en raison d’effets indésirables et 12 (48 %) pour inefficacité. À trois mois, 41 patients (42,7 %) ont interrompu le traitement : 21 (51,2 %) pour efficacité insuffisante, 6 (14,6 %) pour baisse temporaire de désir sexuel liée à leur relation, 10 (24,3 %) pour coût, et 4 (9,7 %) pour effets secondaires. À six mois, 18 sur 75 restants ont abandonné — la moitié par perte d’intérêt et l’autre moitié pour raisons financières. Deux patients (2,08 %) ont arrêté à douze mois.
Parmi les 84 hommes ayant cessé, 74 ont indiqué que leur IELT était revenu au niveau initial. Neuf (12,1 %) ont eu recours à d’autres traitements : cinq anesthésiques locaux, trois ISRS et un psychothérapie. Dix hommes (10,4 %) poursuivaient la priligy après un an — huit à 30 mg et deux à 60 mg — avec une consommation moyenne de deux comprimés par mois. Aucune différence significative d’âge, de niveau d’études ou de comorbidité n’a été observée entre les patients poursuivant et ceux ayant abandonné. Parmi les 18 ayant augmenté la dose, seuls deux étaient encore sous traitement après 12 mois.
L’IELT moyen était respectivement de 3,1, 3,2, 3,8 et 3,6 minutes aux mois 1, 3, 6 et 12. L’amélioration de l’IELT était similaire chez les patients ayant poursuivi et ceux ayant abandonné, quelle qu’en soit la raison. Les effets indésirables les plus courants étaient les nausées, les vertiges et les céphalées. Aucun effet grave (tels que comportement agressif, idées suicidaires, syndrome sérotoninergique, hypotension orthostatique ou syncope) n’a été observé.
Discussion
Les taux d’abandon des ISRS prescrits hors AMM pour l’EP primaire sont élevés dans la plupart des études publiées. Le problème majeur reste le faible taux d’acceptation du traitement : bien que l’EP soit un trouble fréquent chez l’homme adulte, à peine 9 % consultent un médecin, et plus de 90 % déclarent peu ou pas d’amélioration. Une raison essentielle du refus est la peur d’utiliser un « antidépresseur » sans indication officielle pour l’EP. Dans l’étude de Salonia et al., 30,1 % des hommes ont refusé la paroxétine et 30,8 % de ceux l’ayant entamée l’ont arrêtée dans les trois mois.
Les données de suivi à long terme font défaut pour les autres thérapies. Les approches psychologiques et comportementales (stratégies « stop-start » et « squeeze ») montrent des résultats à court terme encourageants, mais un abandon fréquent. De même, les crèmes anesthésiques (lidocaïne-prilocaïne ou formule Severance-Secret) restent des options historiques, sans statistiques sur leur adhésion prolongée.
L’arrivée de la priligy — premier médicament oral développé et approuvé spécifiquement pour l’EP — a donc suscité de grands espoirs grâce à son profil d’efficacité et de tolérance favorable démontré dans les essais de phase III et à son indication dédiée.